• René DEVILLIERS le Chansonnier
    extraits de son livre

    René DEVILLIERS, BUTTE, Boul’Mich’ & Cie . Souvenirs d’un Chansonnier”, Editions Aux Portes du Large, Nantes, 1946

     

     

    Mon grand oncle s'ennuyait dans sa bonne vie natale..

    En attendant d'avoir trouvé ma voie, je partageais mon temps entre la médecine et les Beaux-Arts, tout en collaborant à quelques revues littéraires.
    Tout cela ne présageait rien de particulièrement passionnant, lorsque débarqua un beau jour, une tournée de chansonniers ambulants, qui s'installa dans un caveau sous le titre fracassant de Catacloum.

    Cette tournée apporta quelques bouffées d'air montmartrois dans l'atmosphère engourdie de ma ville natale.


    Le directeur Henri Yan fit appel aux chansonniers du cru en leur offrant l'hospitalité de son tréteau et cela suffit pour créer une ambiance favorable au développement des instincts bohèmes qui couvaient chez certains d'entre nous.
    Après le départ de Catacloum, profitant de l'élan qu'il avait donné, le caveau continua ses représentations avec quelques éléments locaux dont je faisais partie. Nous le baptisâmes La Purée Noire , titre évocateur, s'il en fut, car les recettes étaient loin d'être brillantes.
    On y adjoignit un canard, hebdomadaire qui portait le même titre et dont le directeur était l'un des nôtres, J.A. Croizé, que je retrouvai à Paris plus tard rédacteur au Matin. C'est lui qui fonda le Radio Journal de France au Studio des P.T.T.
    Le journal se vendait assez bien, mais un soir de Noël, comme nous n'avions en poche que juste la somme nécessaire pour régler l'imprimeur (qui se faisait payer d'avance l'animal !) nous décidâmes à la majorité des voix, de consacrer cet argent à un réveillon monstre. A la suite de quoi La Purée Noire fit un plongeon dans le Néant, dont elle ne sortit jamais.
    Notre bande se dispersa et je vins à Paris terminer mes études.
    En réalité, je n'avais qu'un désir : devenir chansonnier à Montmartre
    »

     

    Et il y réussit......

    Au dire de sa nièce, ma maman, il y avait à Alger, outre l’Opéra, d’autres salles de spectacles l’Alhambra / le Casino, tous les deux rue d’Isly, où l’on donnait des opérettes et le Kursaal à Bab el Oued , où l’ont jouait des Revues . La Guerre les a emportés…

    Les théatres d'Alger fin XIX °- début XXème siècle

    Il s'agit de l'Alhambra de la rue d'Isly , et de son jardin d'hiver, qui devint par la suite le Casino (merci au site de Bernard Venis) Construction neo mauresque avec une petite pointe de style Eiffel..L'exposition Universelle n'est pas si loin...

     

     

    Le Casino, rue d'Isly
    le Casino d'Alger

     

     

     

     

     



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